TourDavidA l’enregistrement sur El Al pour Tel-Aviv, les deux soldats en béret et en arme qui filtrent les passagers ainsi que le questionnaire live, personnalisé et inquisiteur auquel chaque voyageur est indistinctement soumis rappellent avant même le départ qu’Israël est une destination particulière. En vol, à l’arrière de l’appareil, un groupe d’hommes,  kippas et châles de prière, lit et récite à haute voix la prière juive de l’après-midi.

L’ultra clinquant aéroport Ben Gourion éclipse les natures traditionnelles de cette région et durant l’heure de route, la nuit occulte les murs, barbelés et tours de contrôle, camps et/ou colonies (?) (qu’on ne verra qu’au retour, de jour) en donnant la part belle, au détour d’un virage, à la vision perchée de Jérusalem illuminée.

Balade nocturne via la porte de Sion dans les quartiers arméniens et chrétiens déserts. À cette heure cette partie de la vieille ville semble à peine habitée (alors que dans son ensemble elle compte environ 30.000 habitants), et les éclairages dorent les pierres calcaire déjà ocre des rues et des façades; s’il n’étaient en hauteur les enchevêtrements labyrinthiques de fils électriques entre les bâtiments et les climatiseurs aux balcons (auxquels s’ajoutent en cette période de Noël des décos clignotantes de cloches), on pourrait se croire conquérant d’une ville moyenâgeuse abandonnée.

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De jour, le lendemain matin au même endroit les souks s’éveillent: la rue David arbore partout qui des tissus colorés pendus aux arcades, qui des céramiques ou autres artisanats et lampes à huile. Les porteurs de café déambulent d’échoppes en officines avec leurs plateaux pendulaires à la turque, les joueurs de backgammon s’invectivent à coup de dès, les porteurs de pains surgissent sans crier gare avec leur immense planche calée sur la tête, les commerçants promettent monts et merveilles dans leur arrière boutique, les triporteurs réclament la place de passer, les habits font non seulement le moine mais aussi le juif, l’ultraorthodoxe, le touriste, le pèlerin  le musulman, le grec, l’arménien ou le congrégationiste d’on ne sait plus quelle obédience ni quel pays.

Les immanquables lieux confessionnels, pourtant dissimulés dans les méandres des ruelles, sont chacun surprenant à leur manière:

  • Le mur des lamentations (ouvert toute la journée, plusieurs points d’accès, portique de sécurité) : un lieu étrange (la place est en travaux), pas vraiment empreint de ferveur pour un non initié malgré que ce fut jour de bar mitzvah (lundi), plus proche même de l’attraction folklorique (ululement des mères -juchées sur des chaises du coté de femmes pour assister au rituel- et lancer de confiseries compris), d’ou émane somme toute plus de traditions que de culte (quoique les haredim semblent totalement dans leur bulle)
  • L’esplanade des mosquées et le dôme du rocher (ouvert 2 fois 1 heure par jour, un unique point d’accès pour les touristes, portique de sécurité): un havre magnifique, éclatant et bleu au milieu d’un jardin paisible où les hommes palabrent ou lisent à l’ombre des arbres et les femmes discrètes surveillent leurs enfants qui jouent. Des rampes de robinets partout joliment aménagées pour les ablutions des fidèles. Une vue splendide ouverte sur le mont des oliviers et son impressionnant cimetière juif.
  • L’église du saint-sépulcre (ouvert toute la journée, pas de portique apparent) : pour le coup un lieu de dévotion (de bigoterie?) dont la façade enclavée cache le volume immense tout en sombre et ors; des mystiques baisent la pierre parfumée de l’onction (où le corps de Jésus est présumé avoir été lavé), des passionnés et des curieux font la queue pour accéder au supposé tombeau du Christ, des croyants s’agenouillent sous l’hôtel de la crucifixion qui marque le prétendu emplacement de la croix sur le Golgotha. Au-delà du décorum et des manifestations de piété, des plafonds et sols en mosaïque époustouflants, des graffitis de croisés émouvants, une chapelle déserte au lustre imposant.

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Une fois cochée la case de ces incontournables, il faut partir à la découverte des différentes autres vies de Jérusalem.

Articles suivants : Les quartiers de la vieille ville et Au delà des remparts


Few days in Jerusalem. Discovery and holy places

At the check-in on El Al for Tel Aviv, both soldiers in beret and in weapon who filter the passengers as well as the live, personalized and inquisitive questionnaire to which every traveler is unclearly subjected call back even before the departure that Israel is a particular destination.In flight, at the rear of the unit, a group of men, yarmulkes and prayer shawls, reads and recites aloud the jewish prayer of the afternoon. 

The ultra modern Ben Gurion’s Airport eclipses the traditionals natures of this land and during the one hour road the night obscures the walls, the barbed wire, the control towers, the camps and/or colonies (we will see them at the return on day) giving pride, at a bend, to the vision of Jerusalem illuminated.

Night walk via the Zion Gate in the Armenian and Christians deserted quarters. At this hour this part of the old town seems scarcely inhabited (while in whole it has about 30,000 inhabitants), and limestone stones already ochre of streets and facades are gilded by the lightings, if it were not the height labyrinthine tangles of electric son  between buildings (plus, during this Christmas time, decorations twinkling bells) and air conditioners on balconies, you could imagine yourself  as a conqueror of an abandoned medieval town.

By day, the next morning in the same place souk awakes: in David Street, colorful fabrics are hanged to arcades, ceramics and other crafts or oil lamps are on the shelves. Holders of coffee go from stalls to shops with their Turkish trays tilting,  backgammon players inveigh themselves with gamble of dices, holders of breads arise without warning with their huge plate on their head, traders promise the sun and moon in their back room, clothes are not only making the man but also the jewish, the ultra-orthodox, the tourist, the pilgrim, the muslim, the greek, the armenian, the congregationiste for which no one knows more about neither his fraternity or his country.

The inevitable religious places, yet hidden in the maze of alleys are each amazing in their own way:

  • The western wall (open all day, multiple access points, security gate): a strange place (in works), not really printed by fervour for an uninitiated despite it was a daytime of bar mitzvah (Monday), closer even to the folk attraction (hoot of mothers perched on chairs on the side of women to be able to attend the rite– and included the throw of candy), from where finaly emanates more traditions than worship (though the haredim seem completely in their bubble)
  • The temple mount and the dome of the rock (open 2 times 1 hour per day, a single point of access for tourists, security gate): a magnificent harbor, bright and blue in the middle of a peaceful garden where men palaver or read under shade of trees and discrete women watch their children playing. Banisters of faucets everywhere nicely fitted out for the ablutions of the faithful. A splendid open view on the mount of olives and its impressive Jewish cemetery.
  • The church of the holy sepulchre (open all day, no apparent security gate): for once a place of pietism (of bigotry?) where the enclosed facade hides large volumes of  gold and dark. Here, mysticals kiss the fragranted anointing stone (where the body of Jesus is believed to have been washed), fanatics and curious bottom line to access the supposed tomb of Christ, believers who kneel under the hotel of the crucifixion which marks the supposed location of the cross on Golgotha. Beyond the decorum and demonstrations of piety, ceilings and stunning mosaic floors, touching crusader graffiti , an empty chapel with an impressive chandelier. 

Once checked these inescapable, it is necessary to go off to explore the other various lives of Jerusalem.

To be continued with: « The quarters of the old city » and « Beyond the walls«