vieille-ville-de-jerusalemMalgré sa superficie dérisoire (moins d’1 km²) la vieille ville de Jérusalem ne se laisse pas embrasser facilement: sans y être jamais vraiment perdu on est jamais certain de savoir où on se trouve. Les cartes en 2 dimensions ne rendent pas compte des dénivelés incessants qui escamotent, en contrebas comme dans les hauts, les innombrables constructions, notamment religieuses, qui ne découvrent leurs tours, minarets et flèches que dans certains axes. Le flot continu des rues populeuses soustrait aux regards les traverses qui mènent à des cours intérieures où le linge sèche aux balcons.

Jérusalem Quartiers de la vieille ville

Le syncrétisme des hiérosolymitains est certain sans que le mélange ne donne l’impression de jamais fusionner, les quartiers sont indubitablement ceinturés mais les démarcations ne sont pas clairement définies, des soldats de différentes allégeances sont plus ou moins discrètement partout présents… Ici tout est une question de points de vue, d’inextricables imbrications: on s’y sent plus métèque qu’étranger –qu’en est-il des autochtones ?

L’ensemble est presque totalement zone piétonne même si quelques véhicules y risquent leur suspensions. Nul besoin de plan ni du nom des rues, les spécificités des différentes parties transpirent via leurs ambiances et atmosphères.

  • Le quartier arménien est d’une sobriété presque austère, feutré et préservé aussi.
  • Le quartier juif est un peu une vitrine bobo: résidentiel, rénové, aéré, propre, calme, lumineux (galeries d’art et mise en situation des fondations romaines du cardo)
  • Le quartier musulman est le plus sémillant: boutiques, ateliers, échoppes et marchés de la vie quotidienne, épices entêtantes, harangue des vendeurs de tout.
  • Le quartier chrétien est à l’image même pas anachronique des marchands du temple: beaucoup de bimbeloterie et colifichets

Jérusalem Quartiers de la vieille ville

A la presque intersection de ces 4 quartiers, sur une petite place dans un coude de la via Dolorosa se trouve l’hospice autrichien (sonnez pour entrer), bâtiment germanique ascétique et suranné, dont le toit offre une vue panoramique prodigieuse et le jardin ombragé une pause délicieuse.

Israel "Did you mean Palestine"Difficile, à ce carrefour qui respire la paix, de s’empêcher de penser, d’imaginer les blocus et les débandades lors d’émeutes intra-muros dans cette citée à l’urbanisme médiéval. Les seuls drapeaux croisés sont israéliens, la seule protestation manifeste rencontrée était inscrite sur des T-shirts aux étals.

Il faut clore la visite par la magistrale « Nuit spectaculaire » de la tour David, son et lumière projeté le soir dans l’enceinte féerique de la citadelle, où résonne 1/2 heure durant des mises en lumières chronologiques flamboyantes et colossales de tableaux historiques, métaphoriques et vivants (une idée en vidéo ici)

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Few days in Jerusalem. The quarters of the old city 

Despite its derisory surface (less than 1 km²) the old city of Jerusalem not allowed easily embrace: you are never really lost there but you never really know where you are. 2–dimensional maps do not report ceaseless difference in height which hide, from below as in the tops, the uncountable constructions, in particular religious, which confide only in certain axes. The continuous stream of the populous streets subtracts from the glances the crossbars which lead to inner courtyards where laundry dries on balconies.

The syncretism of hierosolymites is certain nevertheless the mixture gives the impression to never merge, neighborhoods are indubitably belted but the demarcations are not clearly defined, soldiers of various stripes are more or less discreetly everywhere presents… Here everything is a matter of points of view, of inextricable interweavings: you feel more outlander than foreigner – what about the natives ?

The core is almost totally pedestrian area even if some vehicles risk their suspensions there. No need of plan or of streets’s name, the specificities of the various parts perspire via their atmospheres and moods.

  • The armenian district is of an almost austere sobriety, felted and protected also.
  • The jewish district is like a bobo showcase: residential, renovated, airy, clean , quiet, bright (art galleries and scenario of the roman foundations of the cardo)
  • The muslim district is the most spirited: shops, workshops, stalls and markets of the everyday life,heady spices, harangue of sellers for everything.
  • The christian district is not even an anachronistic image of merchants from the temple: too many knickknacks and trinkets.

At the almost intersection of these four neighborhoods, at a small place in a bend of the Via Dolorosa, is the Austrian Hospice (ring the bell to enter), germanic ascetic and outdated building, where the roof offers a marvelous panoramic and the shady garden a delicious break.

Difficult, at this crossroads which exudes peace, to stop thinking and imagining blockades and scatterings during intramural riots in this quoted medieval town planning. The only flags crossed are israeli, the only protest met was a manifesto written on T-shirts saying « By ‘Israël’ did you mean Palestine? »

The visit must end with the masterful « Night Spectacular » of the David tower, where  projected lights in the evening enclosure of the fairy citadel, where resonate during an half hour sets of historical blazing lights and colossal in metaphorical and living tables (an idea in the video here).

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