Être parisien(ne) c’est essentiellement éviter les lieux remarquables d’ordinaire bondés de touristes et rarement apercevoir l’horizon. Mais après n’avoir eu en visuel, pendant des semaines, que les fenêtres, balcons et toits d’en face, l’envie de monter dans les tours s’est particulièrement fait sentir.

Il se trouve qu’en ces jours singuliers, espérés atypiques, presque dépeuplés, feutrés, où chacun avance masqué, la citée, interloquée, est comme rendue à ses seuls habitants encore présents. Les belvédères ouverts, d’habitude populeux, sont quasi infréquentés, les bars et bistrots chics d’altitude proposent des happy hours attrayantes. En plus il fait étonnamment beau et doux en cette toute fin d’été. La conjoncture est curieusement idéale pour faire la tournée des grands-ducs; et tant qu’à sortir moins, autant en profiter pour s’envoyer en l’air. Il est temps de prendre de la hauteur, de s’élever. Dont acte.

Paris vu d’en haut c’est à chaque panorama une surprise, comme de redécouvrir la ville après une longue absence et se la réapproprier en l’embrassant tout entière. De chaque promontoire, l’œil salue le précédent et cherche le suivant. La Tour Eiffel, point focal « inutile et irremplaçable »*, se pose là comme un grain de beauté, coquette, et c’est charmant de lui tourner autour, les yeux dans la flèche. Les grandes artères arborées, et quelquefois la Seine, discrète, délinéent la géographie urbaine, convergent ou créent des échappées. Les places se dissimulent, se perdent, s’effacent derrière les alignements de toits zingués, les monts culminent et exhibent leurs ouvrages, les dorures des dômes poudroient, …

Perché, on envisage la métropole autrement plus distinguée qu’elle n’est au quotidien terrien. Des pinacles, sous un soleil radieux, elle est tout aménité et murmure lointain, et donne envie d’y replonger avec un regard régénéré, oublieux de ses brutalité et vacarme de surface.

La rentrée, l’automne et ses pluies grisaillent déjà uniforme les ciels et délaveront dès demain ces visons aériennes à jamais annexées à cette année hors-sol de déroutantes incertitudes. En attendant des heures plus clémentes, se souvenir et songer déjà, la tête dans les nuages, qu’aux prochains beaux jours d’autres bâtiments invitent aussi à s’envoler : l’observatoire, le panorama du Panthéon, l’arc de triomphe, l’Institut du monde arabe, le ballon du Parc André Citroën,…

Toit terrasse du Printemps Haussmann

Du 7ème étage au 9ème étage du « Printemps de l’Homme », à une petite trentaine de mètre de hauteur (estimation).

Paris - Printemps HausmannParis Restaurant Toit Printemps HaussmannParis vu d'en haut - Printemps Haussmann

Toit panoramique de la Grande Arche de la Défense

Au 35ème étage, à 110 mètres de hauteur. Voir le site.

Paris La Défense - La Grande ArcheTexte alternatifParis vu d'en haut - Grande Arche de la Défense

Windo Skybar de l’hôtel Hyatt Regency

Au 34ème étage, à 137 mètres de hauteur. Voir le site

Paris - Hôtel Hyatt RegencyParis - Bar Hôtel Hyatt RegencyParis vu d'en haut - Bar de l'hôtel Hyatt Regency

Observatoire panoramique de la Tour Montparnasse

Au 59ème étage, à 210 mètres de hauteur. Voir le site

Paris - Tour MontparnasseParis - Observatoire Panoramique de la Tour MontparnasseParis vu d'en haut - Observatoire Panoramique de la Tour Montparnasse

Dôme de la basilique du Sacré-Cœur

Á 130 mètres d’altitude. L’accès au dôme (83 mètres de hauteur) s’effectue par un petit escalier de 300 marches. Voir le site

Paris - Basilique du Sacré-CœurParis - Dôme de la basilique du Sacré-CœurParis vu d'en haut - Vue du Dôme de la basilique du Sacré-Cœur

Sommet de la tour Saint Jacques

L’accès au sommet (54 mètres, soit environ 16 étages) s’effectue par un petit escalier de 300 marches. Voir le site

Paris - Tour Saint JacquesParis - Vue Nord-Ouest de la tour Saint JacqueParis vu d'en haut - Tour Saint Jacques

(…) édifice inutile et irremplaçable, (…); à travers la tour, les hommes exercent cette grande fonction de l’imaginaire, qui est leur liberté, (…)
Roland Barthes, La Tour Eiffel, 1964