Raconter ses voyages : un exercice de style
Livrer le récit de ses voyages c’est, même involontairement, adopter un prisme déformant, décider d’un angle: faire rêver le plus souvent ou décourager quelquefois.
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Livrer le récit de ses voyages c’est, même involontairement, adopter un prisme déformant, décider d’un angle: faire rêver le plus souvent ou décourager quelquefois.
Lire la suitePartir au long cours c’était obscurément se prendre pour un héros solitaire, intrépide et sauvage. Revenir c’est devoir endosser le rôle, l’accepter, le vivre malgré que le voyage n’ait ni été particulièrement épique ni n’ait changé la face du monde.
Lire la suiteA Trifouillis-les-Oies comme à Dache, au Diable Vauvert ou chez les grecs il y a des gens qui mènent leur petit train-train quotidien. Dans un décor somptueux ou abominable, leur organisation apparaît éventuellement déconcertante, la consonance de leur langue curieuse, leurs mœurs et…
Lire la suiteVoyager réordonne ses notions d’important et de grave et renvoie beaucoup de son quotidien dans le presque insignifiant. Ça c’est la (belle?) théorie, l’abstraction qui vante le voyage comme un révélateur du monde et de soi. La réalité est plus…
Lire la suiteComme le poète fou de son insaisissable muse, aimer voyager c’est vouloir en vain étreindre un monde trop immense, et perdre l’équilibre à force d’essayer de l’embrasser en se tenant sur la pointe des pieds, tomber des nues et, comme…
Lire la suiteL’Atlantique a quasi les mêmes nuances outremer que le Pacifique mais celui-ci est aussi émouvant que la voix d’un être cher quand celui-là bouleverse comme le chant d’une sirène. Ce qui distingue cette mer de cet océan, outre leur sexe,…
Lire la suiteArrive un moment où le voyageur ne s’enquiert plus de savoir « quand est-ce qu’on arrive », il s’en fout. Il arrivera un peu plus tôt, un peu plus tard, de toutes façons, et pour partir encore ailleurs, un peu avant, un…
Lire la suiteEt puis un jour la route devient vraiment une autre vie qui entraîne, porte, berce, fatigue et émerveille, engueule, culbute ou attache. De nouvelles habitudes prennent corps.
Lire la suiteAprès 60 jours de pérégrination, le voyageur, quoi qu’encore novice, peut-il considérer avoir fait ses premiers pas dans le monde, avoir passé une espèce d’épreuve du feu, être quelque peu initié à la route ? Les heures passées à cuire…
Lire la suiteS’en aller, n’être presque plus là c’est se trimbaler dans sa bulle avec au-dessus de la tête ce petit tourbillon qu’affectionnent les dessinateurs de BD pour symboliser l’ivresse ou la perplexité, l’étourderie, la distraction… l’amnésie, la folie. Et c’est positivement…
Lire la suiteA en croire les absolutistes, en plus de n’être surtout pas organisé, le voyage moderne devrait être une espèce de gymkhana dans un monde à la M.C. Escher; la panacée semble être le hors sentier battus qui conduit tout droit…
Lire la suiteUn tour du monde c’est le présage de photos par centaines (de milliers), histoire de bien enfoncer à coup de déclencheur le clou du « j’y étais ». Malheureusement, être de la génération argentique qui développait ses négatifs noir & blanc dans…
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