BattambangBattambang n’a au premier abord rien pour séduire: les Shivas monumentaux aux portes de la cité sont kitchisimmes, l’incontournable marché couvert est un dédale anarchique dès dehors assez peu amène, la rivière Sangker se délasse sans particularité le temps de traverser la ville, les temples n’ont plus rien de remarquable si ce n’est leur calme, une salle de sport est ostensiblement illuminée à coté d’un sombre bar à hôtesses, aux rares terrasses des restaurants des enfants réclament les fins de repas, il fait une chaleur de haut fourneaux.

Mais il y a autour de Battambang de quoi joyeusement se perdre mieux que David Vincent* dans une campagne plus cambodgienne que nature: le train de bambou et les éléphants annoncés dans les guides furent introuvables en deux roues, remplacés avantageusement par des rizières, des villages, des pécheurs, des sourires d’enfants amusés par le touriste paumé.

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Et au retour en fin de journée, s’apercevoir qu’en cette saison (mi-août) Battambang n’est en fait pas une ville de jour mais un régal à l’aube et au crépuscule, aux heures fraîches des belles lumières, des maraîchers qui installent leurs étals, des arcs-en-ciel, de la gymnastique en groupe sur les rives, des promenades familiales le long de la rivière investie par les vendeurs de ballons, du poulet grillé aux abord du marché, d’une nonchalance toute asiatique,…

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* …« qui cherchait un raccourci que jamais il ne trouva » Série Les envahisseurs