Le cabotage de guest-houses en auberges et de bouis-bouis en gargotes fait miroiter une rupture radicale d’avec son mode de vie établi… et seules les sorcières se trimballent avec un balai.

Ne jamais rester suffisamment longtemps pour voir la poussière s’incruster ou la moisissure s’installer et prévoir de se nourrir dans des échoppes de rue présagent notamment (youpi!) de laisser derrière soi les tâches domestiques puisque domesticité il n’y a plus: pas de rangement ni de ménage autre que celui de son sac (qui restera donc un joyeux bordel organisé), rien à entretenir, zéro nécessité de faire des courses pour un fond de frigo, fini de devoir faire, même vaguement surgelé, de la cuisine, plus de vaisselles, ni autres corvées hygiénistes éternellement à recommencer (un minimum de lessive mise à part, mais sans repassage prévu). Aucun choix cornéliens pour s’habiller le matin, même s’il va sans doute falloir se mettre à la couture de raccommodage…

Car vraisemblablement d’autres contingences tout aussi substantielles viendront remplacer les routines bourgeoises abandonnées (il faudra bien désinsectiser ses impedimenta, désensabler l’appareil photo, optimiser sa compta…), mais elles semblent déjà moins répétitives, tout juste élémentaires, plus badines.

Et peut être que sur la longueur, les grands nettoyages de printemps, finiront par manquer !?


The domestic emancipation of the traveler

The coastal navigation from guest-houses to inns and from joints to eateries lets paint in glowing colours for a radical break from its usual lifestyle… and only witches carry around with broom.

Never stay long enough to see dust being embedded or mold spore settle down, and plan to lunch in street booths augur in particular (yippee!) to leave behind all houseworks because house there is not any more: no tidying up neither of household other one than its bag (which will thus remain a merry organized mess), nothing to maintain, zero required to go shopping for a bottom of refrigerator, stopped having to make, even vaguely frozen, of the cooking, no more washing-up to do, nor the other hygienists chores eternally begin again (a minimum of laundry aside, but no ironing expected). No cornelian choice to get dressed in the morning, although it will probably have to need to put itself in the sewing for repairing …

For sure some other contingencies, equally substantial, will replace the discontinued routines (it will be necessary to disinfest impedimenta, clear away the camera, optimize accounting …), but they already seem less repetitive, just basic, more playful.

And may be that, on the length, spring cleanings eventually are lacking !?