Bangkok1Après l’inde, où jamais rien n’a l’air d’avoir un jour été neuf, l’aéroport de Bangkok fait figure de cathédrale clinquante, et la traversée de la mégapole et de ses artères dégagées, à 5 heure du matin, au milieu des taxis pimpants (bleus électriques, roses allègres, jaunes rutilants, oranges flamboyants, verts fluorescents, …), de cortège royal. C’est un samedi et les 3 jours qui suivent ce sont les fêtes de Buddha (Asarnha Bucha Day), la ville est donc relativement calme.

Il y a trop à faire et tout est excitant et simple : il y a des trottoirs (!) même s’ils sont plus que souvent occupés par des successions de détaillants en tout genre, le marché le long du canal Banglumpoo est plein de victuailles aussi surprenantes que bonnes, le palais royal –devant lequel est installé un campement anti-corruption aux éffigies révolutionnaires (!?)– est d’un kitchissime assumé et la raide prestance de ses statues divinités gardiennes yakshas géantes presque intimidantes, le bouddha couché du Wat Pho somnole, imperturbable, de toute sa hauteur, les charmeurs de serpents racolent, les bateaux navettes sur la rivière Chao Phraya polluent joyeusement, China Town chinoise, même les boîtes aux lettres sourient.

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C’est plein : des drapeaux thaïlandais et bouddhistes partout, des dorures, des prières et de l’encens, des portraits gigantesques des roi et reine à chaque carrefour, des vendeurs de billets de loterie, des moinillons safran. C’est trépidant : l’immense weekend market de Chatuchak, à l’ouverture à 8h30 comme 2 heures plus tard quand il regorge de ses chalands, le quartier Rambuttri qui déborde de ses « routards » agglutinés pour des massages et des fish pédicure, les immenses centres commerciaux ostentatoires, … Le soir, quand une relative fraîcheur s’installe, il n’y a qu’a choisir son stand de rue pour déguster un Pad Thai ou essayer une croustillante brochette d’insectes.

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C’est vivant, bariolé, rococo, tarabiscoté, moderne, anachronique, emphatique, urbain, écrasant, … les yeux, quand il ne sortent pas de la tête, ne savent jamais de quel coté se tourner.