San Francisco c’est comme les chroniques d’Armistead Maupin sans même avoir besoin de les avoir lues, c’est l’idéal yankee, la campagne états-unienne à la ville de l’oncle Sam, le rêve américain, la californie, le pacifique, l’eldorado. C’est comme dans les chansons qui célèbrent le Summer of Love, tout est dans l’air, et même les nouveaux technologues cravatés, installés affalés sur canapés au beau milieu des rues (on est en plein « Oracle Open World »), sont de l’harmonie.
Sauf a être mormon dépressif (et même), il est impossible de ne pas tomber amoureux de cette ville aussi familière et singulière qu’un retour chez soi après une longue absence, que la maison soit ou non bleue. C’est la belle saison (fin septembre), le temps idéal pour battre le pavé, nez en l’air, respirer l’aura indémodable des tolérances toujours en suspension, capter l’énergie colorée des mixités, s’intégrer au film, aux annales, aux mythes et à l’histoire de cet ici et maintenant, pour sourire avec les autres. San Francisco est une légende fantasmagorique qui se vit physiquement en lévitation.
Market street, Union Square, Chinatown, North Beach, Fisherman’s Wharf, Nob Hill, Lombard Street, les façades victoriennes, Haight Ashbury, les pelouses du Golden Gate park, la baie, Alcatraz au milieu, la brume ouaté en fin de journée, le rouge du Golden Gate Bridge, l’hétéroclite bobo de Sausalito, le grincement des cable cars, les perspectives ondulantes des collines, les néons des diner’s, les prêcheurs, artistes, junkies et mendiants de rues…
La ville est intarissable de déjà vus plus hallucinatoires sur place que toutes les digressions, même arc-en-ciel ou psychédéliques, que peut, sur la foi d’énergumènes qui racontent un paradis sur une bande son planante datée 70, s’être figuré un esprit ouvert. San Francisco est inimaginable pour qui n’y est pas allé et reste définitivement incroyable pour qui y est passé.
*« If you’re going to San Francisco, Be sure to wear some flowers in your hair… » Scott McKenzie
Merci pour cette balade jolie 🙂
Très belles photos, vraiment, et qui me rappellent tant de souvenirs (sauf le quartier chinois, peut-être…). Et je pleure toujours sur mon sweet-shirt volé à Saint Pierre de Montmartre (il faut le faire !).
@Gwendal @JF
J’avais oublié de préciser combien cette ville est aussi inoubliable, …
De très bons souvenirs de cette ville pour mes 4 jours passés il y a 2 ans.
C’est une ville qui a beaucoup de charme