Quelquefois, dans un voyage au long cours, l’envie de rien est suffisamment prégnante pour susurrer une destination où se réfugier loin de toute agitation. A quatre heure de route sauvage au nord de La Paz, le long de la cordillère royale et via le détroit de Tiquina, Copacabana, au bord du lac Titicaca, est d’abord un lieu de pèlerinage pour les fervents de la Vierge Marie, puis un lieu de passage pour les ceux qui veulent, sur le chemin du Pérou à quelques encablures de là, visiter le folklore des îles flottantes et la isla del sol, et enfin les confins tranquilles du monde pour voyageur fatigué.
Toute l’activité touristique à l’avantage de se concentrer autour de la place de l’étonnante basilique mauresque, de la rue principale commerçante et de l’embarcadère. Du coup, au delà, c’est juste un calme rupestre, le silence du lac, la plénitude des montagnes et un quotidien modique et ordinaire, tout aussi dévot que kitsch. Y reste de l’empire Incas polythéiste, des ruines de constructions cérémonielles, des superstitions, une piété composite, une habitude de l’offrande disséminée aux pieds des (nombreux) sanctuaires et reliquaires et la feuille de coca mastiquée à tout bout de champs…
Copacabana, pour peu qu’on s’y attarde est lumières fabuleuses, couchers de soleil extravagants, vies couleur locale, contemplations persistantes. Il fait bon y taquiner un rythme rubato de paresse et de flemme… avant de repartir reposé sur les routes cahotantes de l’Amérique du Sud.
Ravi de découvrir un lieu que je ne connais pas. Belles photos, parce que très simples ; suis particulièrement sensible à « Asociacion Union Marinos », évidemment ! Un V majuscule aurait peut-être été utile pour N.D….
Les navigateurs du coin restent des marins d’eau douce !
Merci pour la relecture 🙂
(j’ai corrigé et même associé son prénom au cas où !)
Si je comprends bien, il faut faire gaffe lorsque tu demandes à ton voyagiste un billet pour Copacabana ! C’est un coup à se retrouver au sports d’hiver plutôt qu’à la plage…
Une histoire, dont je ne me souviens plus des tenants et des aboutissants, dit que le quartier/plage de Rio tient son nom de cette bourgade bolivienne…
J’étais là haut fin septembre, il faisait 30 degrés 😉