PoemeNorvegienA Oslo c’est plus que l’hiver, il fait très beau et vraiment froid, mais en bons habitués les norvégiens gèrent les frimas comme des chefs: les rues dégagées sont bordées de congères étonnamment blanches et les trottoirs verglacés sont saupoudrés de pierres concassées censées à priori être antidérapantes (au final il faut être attentif et aux graviers et aux agglomérats neigeux et c’est épuisant). Dans les restaurants (où il y de la baleine à la carte) il y a souvent des cheminées en pleine action.

Perché au sommet d’un grand parc somptueusement immaculé, il y a un palais royal sans vraiment magnificence (sa façade classique sans autre relief que son fronton ressemble à un trompe-l’œil) et dont l’esplanade agrémentée d’une statue équestre de Bernadotte, domine l’axe touristico-commerçant de la ville qui mène via quelque édifices à peine remarquables (théâtre et musée national,grand hôtel,…) jusqu’à la sentralstasjon, cœur névralgique de la citée (grand centre commercial lambda compris).

A droite s’ouvre le fjord où trône, avant gardiste (!?), l’imposant hôtel de ville, bâtiment un rien massif dit « expressionniste ». A l’arrière de la construction une super pâtisserie française, Pascal, propose croissants, pains au chocolat et macarons dans une ambiance rococo. Sur l’ensemble du port les bateaux sont emmitouflés et pas un ferry ne circule entre les îles. Le quartier promenade d’Aker Brygge abrite le musée futuriste d’art contemporain Astrup Fearnley qui accueille le visiteur avec un Murakami monstrueux.

Ailleurs, le musée Munch est fermé mais un « Cri » -en norvégien : « Skrik », ce qui rend la chose pire encore- s’affiche, plus grand et moins neurasthénique qu’attendu, à la National Gallery.

A l’ouest du centre-ville, sur la presqu’île résidentielle de Bygdøy où il est facile de s’égarer au milieu d’habitations caractéristiques, le rudimentaire des vaisseaux du musée des bateaux vikings est totalement subjuguant. Au bout de la route, la parc Huk est une pure merveille de silence démultiplié dans un désert éblouissant de neige vierge (coup de soleil inopiné garanti): il est 13h, la lumière est encore toute orangée comme au point du jour et sur les lourdes plaques de mer gelée canards et cygnes s’ébrouent; de quoi s’imaginer dans un tableau Monet.

Au retour, dans le métro, nombre passagers reviennent, sans doute des pistes urbaines du vinterpark d’Holmenkolen, avec leur équipement de ski (chaussures, skis, raquettes, snowboard, …), tant qu’à à certaines arrêts on se croirait dans une station de sport d’hiver.

Oslo

 

In Oslo it’s more than winter, the weather is very nice and very cold, but enough accustomed Norwegians manage frost as leaders: the open streets are lined with strikingly white snowdrifts and icy sidewalks are sprinkled with crushed stone supposed to be a priori non-skid (in the end we must be attentive to gravel and to snowy aggregates and it is exhausting). In restaurants (where there whale on the menu) there are often fireplaces in action.

Perched atop a sumptuously immaculate park, there is a palace without really magnificence (classical façade without any relief than its front which looks like a sham) and the esplanade adorned with an equestrian statue of Bernadotte, dominates the tourist-shopping center of the city that leads through some non remarkable buildings (national theater and museum, grand hotel, …) to Sentralstasjon, the nerve heart of the city (large lambda shopping mall included).

On the right opens the fjord where throne, outposted (?!), the imposing town hall, mere massive building says « expressionist ». At the rear of the building a great French pastry, Pascal, offers croissants, pains au chocolat and macaroons in a rococo atmosphere. Across the harbor most of boats are wrapped and there’s no ferry to ride between the islands. The walking neighborhood of Aker Brygge houses the Museum of Contemporary Art Astrup Fearnley who greets visitors with a weird Murakami.

Moreover, the Munch Museum is closed but a « Scream » -« Skrik » in norwegian, which makes it even worse- appears larger and less neurotic than expected, at the National Gallery.

To the west of the city center, on the residential peninsula of Bygdøy where it is easy to get lost in the middle of characteristics housing, the rudimentary of vessels in the Viking Ship Museum is totally enthralling. At the end of the road, the Huk park is a marvel of silence multiplied in a dazzling desert virgin snow (unexpected sunburn guaranteed); it is 13h, the light is still orange like at daybreak, ducks and swans snort on the heavy plates of frozen sea, you can imagine being in a Monet painting.

Returning, in the subway, numerous passengers, are probably coming back from the Holmenkolen urban snow tracks, with all their equipment (boots, skis, snowshoes, snowboard, …) so much so that at some stops it feels like a winter sports station.